Conjoints de fait
Peu importe le nombre dâannĂ©es de vie commune, les conjoints de fait nâont pas les mĂȘmes droits que les gens mariĂ©s.
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union libre
Pourcentage des Québécois qui choisissent de vivre en union libre
â comparativement Ă 13% des Canadiens.
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naissances hors mariage
Le QuĂ©bec est la seule province qui nâa pas de loi permettant Ă un conjoint de fait de demander une pension alimentaire de lâautre en cas de rupture.
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Cet onglet sâadresse aux couples vivant en union libre au QuĂ©bec.
Le 25 janvier 2013, la Cour suprĂȘme du Canada (Procureur gĂ©nĂ©ral du QuĂ©bec, C.A., 2013 CSC 5) dans lâaffaire connue comme Ă©tant Ăric c. Lola a dĂ©cidĂ© quâil nây avait pas dâobligation alimentaire entre conjoints de faits au QuĂ©bec. Donc, quâon soit dâaccord ou non, pour lâinstant, et jusquâĂ une rĂ©vision de notre droit familial par lâAssemblĂ©e nationale, la situation juridique des conjoints de fait nâa pas changĂ©e.
Pour savoir plusâŠ
Que vous soyez dĂ©jĂ en couple, que vous envisagiez de partager votre vie avec votre chum ou votre blonde, ou que vous vouliez tout simplement des renseignements dâordre gĂ©nĂ©ral, vous trouverez ici lâinformation sur les aspects juridiques de la vie Ă deux lorsque vous nâĂȘtes pas mariĂ©.
Au QuĂ©bec, nous sommes trĂšs nombreux Ă former une famille sans nous marier â 35 % des QuĂ©bĂ©cois prĂ©fĂšrent vivre en union libre au lieu de se marier. 51 % des couples quĂ©bĂ©cois de moins de 35 ans optent pour lâunion libre.
Les statistiques dĂ©montrent que les QuĂ©bĂ©cois connaissent peu leurs droits lorsquâils dĂ©cident de vivre Ă deux sans ĂȘtre mariĂ©s et donc, ils ignorent les consĂ©quences juridiques de leur union. Acheter une maison, une voiture, demander un prĂȘt⊠tout cela a une consĂ©quence juridique lorsquâon nâest pas mariĂ©, consĂ©quence qui nâest rĂ©gie par aucune loi. La bonne information nous aide Ă prendre les bonnes dĂ©cisions â incluant celle concernant notre vie de couple. Nous vous invitons Ă faire le test « Mythes et rĂ©alitĂ©s » des conjoints de fait ci-dessous.
Si vous vivez en couple sans ĂȘtre mariĂ©, un contrat de vie commune est lâoutil privilĂ©giĂ© pour organiser votre vie de couple. Un contrat de vie commune vous permettra de prĂ©voir et prĂ©venir les alĂ©as de la vie et de protĂ©ger vos actifs, votre famille, vos prioritĂ©s, vos choix de vie. Notre cabinet peut vous aider dans la rĂ©daction dâun tel contrat.
Ăgalement, si vous avez vĂ©cu en couple sans ĂȘtre mariĂ© et que vous souhaitez maintenant obtenir une compensation financiĂšre de votre ex, ou si vous souhaitez plutĂŽt vous dĂ©fendre contre une demande de compensation de votre ex, notre cabinet saura vous assister dans la dĂ©fense de vos droits.
Peu importe votre situation, nâhĂ©sitez pas Ă nous consulter. Ayant Ă©tĂ© sur le terrain et connaissant bien les litiges qui se prĂ©sentent devant les tribunaux, notre Ă©quipe peut vous aider Ă Ă©viter les embĂ»ches.
UN PEU DâHISTOIREâŠ
Pendant des siĂšcles, le mariage a Ă©tĂ© une institution incontournable, la fondation mĂȘme de la sociĂ©tĂ©, le nuclĂ©us de lâorganisation sociale.
Le but? ProcrĂ©er, certes, mais surtout former des alliances entre deux familles, afin de gĂ©rer et protĂ©ger le patrimoine commun et assurer sa transmission aux gĂ©nĂ©rations futures. Alliance, patrimoine, hĂ©ritage⊠Avons-nous oubliĂ© quelque chose? Et lâamour? Pas si important, au contraire : lâamour Ă©tait longtemps condamnĂ© par les dirigeants, car il causait la quĂȘte du plaisir charnel, ce qui Ă©tait Ă proscrire⊠on pouvait perdre la tĂȘte!
Pour savoir plusâŠ
Câest vers 1550, face aux mariages clandestins (avec son lot de problĂšmes : bigamie, divorce, mariage des enfants sans le consentement des parents) que lâĂglise catholique dĂ©cide dâexercer un plus grand contrĂŽle sur la cĂ©lĂ©bration du mariage. Le Concile de Trente impose la publication des bans et la prĂ©sence du curĂ© et dâun autre tĂ©moin pour que le mariage soit reconnu. De plus, le curĂ© doit tenir un registre des mariages. Au QuĂ©bec, le mariage Ă©tait soutenu et protĂ©gĂ© par lâĂglise catholique. Ă lâextĂ©rieur du clergĂ© le cĂ©libat avait trĂšs peu de place dans la sociĂ©tĂ© canadienne-française. Le mariage permettait dâassurer une continuitĂ© culturelle, encourageait la fĂ©condation et garantissait la survie de la langue française en AmĂ©rique du Nord. Lâunion hors mariage, le concubinage, Ă©tait Ă©cartĂ©e de la norme sociale et ces unions « illĂ©gitimes » Ă©taient sĂ©rieusement dĂ©couragĂ©es par lâĂglise, mais Ă©galement par lâĂtat, dont les dirigeants faisaient partie des familles bourgeoises cherchant Ă Ă©viter des litiges successoraux par des enfants illĂ©gitimes. Lors des discussions constitutionnelles de 1867, il fut dĂ©cidĂ© que le gouvernement fĂ©dĂ©ral aurait compĂ©tence sur le mariage, et les provinces sur la cĂ©lĂ©bration du mariage. Le clergĂ© canadien-français retient donc le contrĂŽle sur la façon de cĂ©lĂ©brer le mariage, mais est aussi le dĂ©tenteur des registres. Naissances, mariages, dĂ©cĂšs â toute cette information est gardĂ©e par lâĂglise. Dâailleurs, ce nâest que rĂ©cemment que le Directeur de lâĂ©tat civil a pris la relĂšve! Jusquâen 1969, il Ă©tait impossible de se marier Ă lâextĂ©rieur dâune Ă©glise, synagogue ou autre lieu de culte reconnu, car seulement les autoritĂ©s religieuses pouvaient tenir les registres de mariage. Câest lâĂglise catholique au QuĂ©bec qui a demandĂ© de permettre des mariages civils, soit des mariages Ă lâextĂ©rieur des lieux de cultes. LâĂglise avait rĂ©alisĂ© que plusieurs couples venaient sây marier par obligation, et non pas par croyance. La preuve : en 1969, la proportion des mariages religieux Ă©tait de 97,8 %. En 2005, elle passe Ă 66,1%. Câest au 20e siĂšcle que les valeurs romantiques prennent lâavant-scĂšne et que lâamour devient, en effet, un Ă©lĂ©ment crucial pour le mariage. Tisser des liens de couple dans la recherche du bonheur devient beaucoup plus important que tisser des liens entre deux familles pour simplement garantir une survie successorale. Les annĂ©es 50 amĂšnent la RĂ©volution tranquille : le rejet de lâĂglise, le mouvement fĂ©ministe, la contraception et lâaccĂšs Ă lâavortement, lâaccĂšs des femmes aux Ă©tudes, tout cela fait en sorte que lâunion entre lâhomme et la femme est vu sous un nouvel angle. LâĂ©galitĂ© des rapports dans le couple devient essentielle. Ă cela sâajoute la reconnaissance que les mariages peuvent se terminer. Jusquâen 1968, il Ă©tait impossible de divorcer au Canada. Les seuls divorces Ă©taient prononcĂ©s par une loi privĂ©e au Parlement Ă Ottawa. Donc, inutile de dire quâil fallait ĂȘtre fortunĂ© et avoir un bon rĂ©seau de contacts⊠En 1968 la premiĂšre Loi concernant le divorce voit le jour et permet le divorce pour les raisons suivantes :
- adultĂšre
- sodomie, bestialitĂ©, viol ou un acte dâhomosexualitĂ©
- a marié une autre personne
- cruauté physique ou mentale
- les époux vivent séparés depuis au moins trois ans
En 1985, la Loi concernant le divorce subit une rĂ©vision majeure et la Loi sur le divorce 1985, qui est la loi prĂ©sentement en vigueur â voit le jour. On reconnait, en tant que sociĂ©tĂ©, que les relations de couple ne sont pas Ă©ternelles et quâil faut protĂ©ger les Ă©poux et les enfants en cas de rupture. Le divorce est maintenant plus souple, facile Ă obtenir aprĂšs un an de sĂ©paration, et les consĂ©quences Ă©conomiques de la rupture sont prises en considĂ©ration. Avec cela, le nombre dâunions libre au QuĂ©bec ne cesse de croĂźtre. Les QuĂ©bĂ©cois se demandent : si lâĂ©lĂ©ment essentiel pour lâunion de deux personnes est lâamour, pourquoi ai-je besoin de la bĂ©nĂ©diction de lâĂglise? Et si cette relation amoureuse peut se terminer par un divorce pourquoi ai-je besoin de me marier? Le mariage a mauvaise presse dans les yeux de beaucoup de QuĂ©bĂ©cois : il est considĂ©rĂ© comme Ă©tant basĂ© sur une obligation et, dans lâesprit de plusieurs et surtout des femmes, sur des relations inĂ©galitaires. On change mĂȘme les termes utilisĂ©s pour dĂ©crire nos partenaires : les mots « blonde » et « chum » remplacent « mari » et « femme ». Les conjoints de fait sont reconnus par la sociĂ©tĂ©.
Est-ce que le mariage est une institution en voie de disparition au Québec?
Les QuĂ©bĂ©cois de moins de 35 ans optent pour lâunion libre dans une proportion supĂ©rieure aux autres canadiens (51% vs. 29%). 29% des QuĂ©bĂ©cois choisissent lâunion libre lors dâune premiĂšre union, 69% lors dâune seconde union et 80% lors dâune troisiĂšme union. Dâautre part, la rĂ©forme du droit de la famille a Ă©tĂ© mise en branle. Des propositions ont Ă©tĂ© faites demandant des changements pour les conjoints de fait, notamment, dâimposer une compensation lorsque le couple a des enfants et que lâun des parents a fait des sacrifices financiers, et de protĂ©ger la rĂ©sidence des enfants, etc. Ă suivreâŠ
VOS DROITS
Comme beaucoup de Québécois vivant en union libre, il est fort probable que vous ne connaissiez pas vos droits, ni les conséquences juridiques des gestes quotidiens que vous posés dans votre vie de couple.
La perception que vous avez de votre situation juridique, parfois mal influencĂ©e par des lois fiscales ou des croyances gĂ©nĂ©rales, est peut-ĂȘtre fausse et pourrait finir par vous coĂ»ter trĂšs cher.
Renseignez-vous sur vos droits. IdĂ©alement, vous connaitriez vos droits en dĂ©but dâunion, pas juste Ă la rupture, alors le plus tĂŽt sera le mieux.
La meilleure façon de connaitre vos droits, câest de rencontrer une de nos professionnels. AprĂšs avoir survolĂ© votre situation et vous avoir posĂ© les questions qui sâimposent, notre Ă©quipe saura vous conseiller.
Ăgalement, nous vous invitons Ă vous procurer le livre Ătre conjoints de fait: pour une vie Ă deux sans souci⊠Tout ce que vous devez (absolument!) savoir sur lâunion libre au QuĂ©bec, Ă©crit par Me Sylvie Schirm et publiĂ© par QuĂ©bec AmĂ©rique, qui sâavĂšre ĂȘtre un ouvrage qui vous aidera Ă connaitre vos droits et vos obligations en tant que conjoint de fait.
MYTHES ET RĂALITĂS
Voici un petit test pour voir ce que vous connaissez de vos droitsâŠ
ENRICHISSEMENT INJUSTIFIĂ
Notre cabinet a dĂ©veloppĂ© une expertise dans les dossiers dâenrichissement injustifiĂ©, autant en demande quâen dĂ©fense.
Au QuĂ©bec, les conjoints de fait nâont pas de recours prĂ©vu dans la loi pour la sĂ©paration de leurs biens, ni pour des rĂ©clamations monĂ©taires. Hormis les recours prĂ©vus pour la garde et la pension alimentaire pour enfants, le seul recours qui existe est celui prĂ©vu Ă lâarticle 1493 C.c.Q. :
Pour savoir plusâŠ
1493. Celui qui sâenrichit aux dĂ©pens dâautrui doit, jusquâĂ concurrence de son enrichissement, indemniser ce dernier de son appauvrissement corrĂ©latif sâil nâexiste aucune justification Ă lâenrichissement ou Ă lâappauvrissement.
Ainsi, pour quâun recours en enrichissement injustifiĂ© puisse naĂźtre, les 3 Ă©lĂ©ments suivants doivent ĂȘtre rĂ©unis:
i) Lâenrichissement dâune partie;
ii) Lâabsence de tout motif juridique Ă cet enrichissement;
iii) Lâappauvrissement corrĂ©latif de lâautre partie.
Les tribunaux doivent appliquer les Ă©lĂ©ments dâanalyse avec souplesse et les principes doivent sâappliquer en fonction du contexte particulier de chaque cas dâespĂšce. Donc en effet, le tribunal a une certaine discrĂ©tion.
En 2011, la Cour SuprĂȘme du Canada, le plus haut tribunal du pays, a rendu un jugement clĂ© dans lâaffaire Kerr c. Baranow (aussi connue comme Vanasse c. SĂ©guin) 2011 CSC 10. Cet arrĂȘt sâapplique au QuĂ©bec.
Voici un bref résumé des faits :
Mme Vanasse a fait vie commune avec M. SĂ©guin pendant 12 ans, et deux enfants sont nĂ©s de leur union. Les deux travaillent pendant les quatre premiĂšres annĂ©es de la relation. Madame quitte toutefois son emploi pour sâoccuper des enfants. Quelques annĂ©es plus tard, M. Seguin vend son entreprise pour 11 millions de dollars et cesse de travailler.
Durant la vie commune, monsieur donne Ă madame la moitiĂ© de la rĂ©sidence familiale et contribue Ă ses REĂR. Ă la suite de la rupture, madame prĂ©sente une rĂ©clamation pour enrichissement injustifiĂ©.
Le tribunal de premiĂšre instance lui accorde presque 1 million de dollars. La Cour dâappel de lâOntario renverse ce jugement, et la Cour SuprĂȘme du Canada maintient le jugement de premiĂšre instance.
Mme Vanasse a eu droit à la moitié de la valeur de la richesse accumulée par monsieur au cours de la période de la vie commune, moins la valeur de sa part dans la résidence familiale et ses REER.
Les principes de ce jugement sâappliquent au QuĂ©bec. Tout rĂ©cemment, dans lâaffaire Droit de la famille 182048, 2018 QCCS 4194, lâhonorable juge Robert Mongeon de la Cour supĂ©rieure a accordĂ© Ă une ex-conjointe de fait 20% de la richesse de son ex-conjoint, car sans elle, il nâaurait pas Ă©tĂ© capable dâaccumuler un tel actif. Ce jugement est portĂ© devant la Cour dâappel et nous attendons la dĂ©cision.
Les demandes en enrichissement injustifiĂ©e sont de plus en plus nombreuses. La rĂ©forme qui a Ă©tĂ© mise en branle promet de traiter de ces situations, mais rien nâest encore certain pour le moment. Entretemps, une solution pour Ă©viter des litiges : la signature du contrat de vie commune.
Notre cabinet peut vous assister dans votre recours en enrichissement injustifiĂ©e, tant en demande quâen dĂ©fense.
CONTRAT DE VIE COMMUNE
Si vous vivez en couple sans ĂȘtre mariĂ©, cette section sâadresse Ă vous! Le contrat de vie commune est lâoutil privilĂ©giĂ© pour organiser votre vie de couple :
Pour vous protĂ©ger en cas de rupture ou dĂ©cĂšs Pour avoir des ententes claires qui seront respectĂ©es Pour protĂ©ger votre famille en cas de votre dĂ©cĂšs Pour Ă©viter des mĂ©sententes qui peuvent dĂ©chirer une famille Pour Ă©viter des litiges coĂ»teux et pĂ©nibles Pour Ă©viter une reddition de compte Ă la fin de la vie commune Pour Ă©viter le partage de biens quâun conjoint considĂšre le sien Pour Ă©viter un dĂ©sĂ©quilibre dans la contribution de chacun Ă la vie familiale
Quâest-ce quâun contrat de vie commune?
Il sâagit dâune entente signĂ©e par deux personnes vivant en union libre (donc 2 personnes non-mariĂ©es). Ce document est aussi valide que tout contrat. Il reprĂ©sente les ententes prises entre les conjoints concernant leurs finances, leurs biens, leurs enfants, le lieu de leur rĂ©sidence, etc.Pour savoir plusâŠ
.Ce contrat doit ĂȘtre respectĂ© non seulement par le couple, mais aussi par les tiers (hĂ©ritiers, institution financiĂšre, etc.).
Voici la cause de Manon et Richard. Si le couple avait signĂ© un contrat de vie commune reconnaissant le don des parents de Manon, le litige nâaurait pas Ă©tĂ© nĂ©cessaire et le couple aurait Ă©pargnĂ© argent, temps, angoisseâŠ
Richard et Manon font vie commune pendant 15 ans., sans jamais ĂȘtre mariĂ©s. Le couple loue dâabord la maison appartenant aux parents de Manon, laquelle ils souhaiteraient acheter un jour. En 2001, le couple signe une option dâachat suivie dâune promesse dâachat quatre ans plus tard. Lâimmeuble vaut 280 000 $, mais lâachat se fait pour 150 000 $. En effet, les parents de Manon veulent aider leur fille. La promesse dâachat dit que la somme de 130 000 $ est un don dâĂ©quitĂ© des parents de Manon et la maison est achetĂ©e au nom de Manon et Richard.
Trois mois plus tard, la vie de couple se termine abruptement. Manon veut ĂȘtre dĂ©clarĂ©e seule propriĂ©taire de lâimmeuble, car elle veut bĂ©nĂ©ficier du don de ses parents. Richard prĂ©tend que le terme « don » contenu Ă la promesse dâachat Ă©tait inscrit uniquement pour obtenir lâhypothĂšque de la banque. Manon doit entreprendre des procĂ©dures pour rĂ©cupĂ©rer lâimmeuble. Heureusement pour Manon et ses parents, la Cour reconnaĂźt que la somme de 130 000 $ Ă©tait un don Ă Manon, et non au couple sinon Manon aurait Ă©tĂ© dans lâobligation de partager lâimmeuble avec Richard et de partager le donâŠ
Guertin c. Blanchette, 755-17-000637-069, le 30 octobre 2008, juge HĂ©lĂšne Poulin
Pourquoi ai-je besoin dâun contrat?
Contrairement aux gens mariĂ©s, qui sont protĂ©gĂ©s par les articles du Code civil du QuĂ©bec, et la Loi sur le divorce, il nây a aucune loi qui protĂšge les conjoints de fait en cas de rupture ou dĂ©cĂšs. Donc, les gens qui vivent ensemble sans ĂȘtre mariĂ©s peuvent se trouver dans des situations juridiques difficiles qui risquent de coĂ»ter trĂšs cher en frais dâavocat, en Ă©motions et en stress!
Le contrat est une façon simple et abordable de mettre par Ă©crit les ententes que vous avez pour votre couple et pour votre famille. Le contrat vous permet dâindiquer clairement vos prioritĂ©s et vos besoins, protĂ©geant ainsi toutes les parties impliquĂ©es.
Le contrat de vie commune reprĂ©sente la volontĂ© des signataires et sera respectĂ© par les tribunaux en cas de diffĂ©rend. En effet, il y a Ă©normĂ©ment de causes devant les tribunaux entre anciens conjoints avec des rĂ©clamations de toute sorte, car aucun contrat de vie commune n’avait Ă©tĂ© signĂ©. Cependant, il y a trĂšs peu de causes oĂč les parties avaient signĂ© un contrat de vie commune. Cela est dĂ» au fait que les tribunaux respectent les contrats signĂ©s par les parties. Un bon exemple est la cause Pousaz c. Bouchard. Dans cette affaire, le litige entre les parties Ă©tait limitĂ©, car le couple avait signĂ© un contrat de vie commune.
Bref, le contrat est une façon dâĂ©viter les litiges et les injustices lors de la fin de la vie de couple, que cela soit Ă cause de la rupture ou du dĂ©cĂšs.
Dâautre part, il ne faut pas oublier que les jugements sont publiĂ©s et accessibles Ă tous par lâinternet. Les causes qui nâimpliquent pas des enfants sont donc publiĂ©es avec les noms de parties⊠et toute lâinformation qui vous concerne! Une simple recherche par nom de famille permet de vous trouver, et de trouver tous les dĂ©tails croustillants de votre vie de couple et votre rupture!
Voici lâhistoire de Chantal et Daniel.
Chantal et Daniel se rencontrent en 1985 et font vie commune pendant prĂšs de vingt ans. Chantal travaille dans le milieu de lâĂ©ducation, et Daniel, qui est handicapĂ© Ă la suite dâun accident dâautomobile, travaille dans le monde universitaire.
Les parties ne sont pas mariĂ©es, et nâont pas dâenfant. Daniel sâachĂšte une maison Ă son nom seul et Chantal contribue 10 000 $ pour la mise de fonds. Ensuite, Chantal paye Ă Daniel 300 $ par mois pour sa part de la maison. Cette somme est diminuĂ©e Ă 150 $ par mois lorsque lâhypothĂšque est acquittĂ©e.
Chantal quitte Daniel en 2005 et lui rĂ©clame la somme de 85 000 $ Ă titre de compensation pour les paiements quâelle a faits pour la maison, et sa contribution en temps et services.
Chantal tĂ©moigne que Daniel avait promis de mettre la maison au nom des deux, mais quâil nâa jamais fait les dĂ©marches. Daniel tĂ©moigne quâil a mis Chantal bĂ©nĂ©ficiaire de son fonds de pension de lâUniversitĂ©, mais il a modifiĂ© cela suite Ă la rupture.
Chantal rĂ©clame aussi une compensation pour les travaux mĂ©nagers quâelle a effectuĂ©s autant Ă lâintĂ©rieur quâĂ lâextĂ©rieur de la maison, vu quâelle les a faits presque exclusivement Ă cause de la condition physique de Daniel, dâautant plus que ce dernier a reçu une compensation de plus de 18 000 $ de la SAAQ pour une aide-mĂ©nagĂšre.
La Cour conclut que Chantal a contribuĂ© Ă 50 % de lâemprunt hypothĂ©caire pour un total de 29 088 $. Le Tribunal conclut que Chantal a Ă©galement droit Ă une compensation pour lâentretien de la maison. Daniel est condamnĂ© Ă payer la somme de 50 000 $ Ă Chantal pour son apport durant la vie commune.
Tremblay c. Therrien, 750-17-001030-067, le 25 juillet 2008, juge Lise Matteau.
Un contrat de vie commune aurait certainement Ă©vitĂ© ce litige, le stress reliĂ© aux procĂ©dures judiciaires, le paiement des honoraires juridiques et le paiement dâune compensation⊠sans compter que le monde entier peut maintenant connaĂźtre la situation financiĂšre de Chantal et Daniel.
Quâest-ce quâon peut inclure dans un contrat?
Tout ce qui est lĂ©gal peut ĂȘtre inclus dans un contrat de vie commune! Vous pouvez prĂ©voir la façon de gĂ©rer vos finances, partager les dĂ©penses, prĂ©voir lâusage de la rĂ©sidence, le paiement des rĂ©novations, reconnaĂźtre les contributions en bien ou en service, prĂ©voir des clauses en cas de dĂ©cĂšs, exprimer vos principes concernant vos enfants, etc. Bref, il sâagit dâun document qui est fait sur mesure, selon vos besoins et vos prioritĂ©s.
Voici lâhistoire de Marie-Ăve et Benoit.
Marie-Ăve et BenoĂźt font vie commune pendant 9 ans. Ă la fin de leur vie commune, BenoĂźt a un patrimoine qui a une valeur de 82 000 $ et Marie-Ăve, de 750 $. La raison pour cela est que Marie-Ăve a payĂ© les dĂ©penses de consommation (nourriture, frais de garderie, vĂȘtements de lâenfant) alors que Benoit achetait les biens tangibles (maison, bateaux, roulotte, REER, etc.). La rĂ©sidence familiale est achetĂ©e au nom de BenoĂźt seulement. BenoĂźt a bĂ©nĂ©ficiĂ© des travaux de rĂ©novation auxquels Marie-Ăve a contribuĂ©, ainsi que les dĂ©penses de mĂ©nage quâelle a payĂ©es durant la vie commune.
La Cour conclut que si un partage Ă©quitable des charges de mĂ©nage avait Ă©tĂ© opĂ©rĂ© entre les parties, Marie-Ăve aurait eu un patrimoine Ă©quivalent Ă 38 % des biens accumulĂ©s par BenoĂźt durant la vie commune. La Cour condamne donc Benoit Ă payer Ă Marie-Ăve la somme de 31 000 $ Ă titre de compensation.
Breton c. Asselin, 200-22-039903-067, 27 juin 2008, juge André Cloutier.
Si ce couple avait signĂ© un contrat de vie commune, il y aurait eu une entente claire et prĂ©cise concernant les contributions de chacun et aussi, la façon de partager leurs biens et les dĂ©penses. Si Benoit tenait Ă demeurer seul propriĂ©taire de la maison, cela aurait pu ĂȘtre prĂ©vu au contrat et le couple aurait pu convenir dâune façon de compenser Marie-Ăve (achat de RĂER ou dâautres biens, par exemple).
Est-ce que câest possible de le changer?
Oui, mais contrairement Ă un testament qui peut ĂȘtre changĂ© nâimporte quand Ă lâinsu de lâautre, tout changement au contrat de vie commune exige la signature des deux partenaires.
Autre exemple.
Pierrette et Michel font vie commune et signe un contrat de vie commune en 1990 par lequel les parties renoncent Ă tout recours lâune contre lâautre advenant rupture.
Quelques annĂ©es plus tard, le couple se sĂ©pare Ă la demande de Michel et ce dernier signe un autre contrat, par lequel il sâengage Ă verser Ă Pierrette 200 $ deux fois par mois, et ce pendant 7 ans. Ăgalement, ce nouveau contrat prĂ©voit que Pierrette doit faire son possible pour devenir autonome lors de sa retraite.
Michel paye pendant 2 ans et par la suite, il dĂ©cide de ne plus payer, en prĂ©tendant que le contrat de vie commune signĂ© en 1990 avait prĂ©sĂ©ance sur le deuxiĂšme contrat et quâil nâavait pas donnĂ© un consentement libre. La Cour nâest pas dâaccord avec Michel et considĂšre que le deuxiĂšme contrat est tout Ă fait valide. Cependant, vu la situation financiĂšre de Pierrette la Cour rĂ©duit lâobligation et ordonne Ă Michel de verser 6 000 $ Ă Pierrette Ă titre de paiement final.
Beaudoin c. Jacques, 400-05-002841-006, le 21 mars 2001, juge Michel Richard
Conclusion? Un contrat est un contrat⊠et il doit ĂȘtre respectĂ©, et il peut ĂȘtre modifiĂ© par les deux parties.
Notre cabinet peut vous aider dans la rĂ©daction dâun tel contrat. Contactez-nous!
LES ENFANTS
Si vous avez des enfants, vous ĂȘtes prĂ©occupĂ© par leur bienĂȘtre. Notre Ă©quipe saura vous guider Ă prendre les bonnes dĂ©cisions Ă leur Ă©gard, Ă tout moment durant votre processus de sĂ©paration.
La garde
La premiĂšre question Ă rĂ©gler suite Ă une rupture est souvent celle de la garde des enfants. Ă cet Ă©gard, il existe plusieurs scĂ©narios possibles. Ăvidemment, si vous et lâautre parent ne vous entendez pas relativement Ă la garde de vos enfants, vous devrez vous adresser au tribunal. Toutes les dĂ©cisions qui seront alors prises par le tribunal le seront en ayant en tĂȘte quâune seule chose: le meilleur intĂ©rĂȘt de lâenfant. Ainsi, tous vos agissements et vos demandes devront aller dans ce sens.
Pour savoir plusâŠ
Quâest-ce qui sera prĂ©fĂ©rable pour votre cas spĂ©cifique: la garde exclusive Ă un parent? Des droits dâaccĂšs Ă©quivalent Ă un weekend sur 2? Des droits dâaccĂšs prolongĂ©s? Ces droits dâaccĂšs devraient-ils ĂȘtre supervisĂ©s? Est-ce prĂ©fĂ©rable dâinstaurer une garde partagĂ©e? Selon quel type dâhoraire? Quâadviendra-t-il des congĂ©s fĂ©riĂ©s comme NoĂ«l ou PĂąques? Et que faire avec les vacances estivales? Serait-il bon pour les enfants de faire du ânestingâ jusquâau jugement final? Nos professionnels pourront vous aider Ă dĂ©mĂȘler tout cela pour prendre les meilleures dĂ©cisions possibles pour vos enfants, et ce Ă toutes les Ă©tapes de votre processus de sĂ©paration.
Certaines circonstances exceptionnelles pourraient vous pousser Ă partir du domicile familial avec vos enfants sans dâabord obtenir lâautorisation de lâautre parent. Si tel est votre cas, consultez-nous rapidement et avant de partir.
Dâautres situations pourraient aussi vous pousser Ă quitter le domicile familial en laissant les enfants avec lâautre parent, pour une courte pĂ©riode ou une plus longue. Encore ici, ce geste pourrait avoir des consĂ©quences importantes, voir mĂȘme irrĂ©versibles. Si tel est votre cas, consultez-nous rapidement et avant de partir.
Il vous faut Ă©galement Ă©viter de laisser perdurer une situation de garde qui est selon vous contraire Ă lâintĂ©rĂȘt de vos enfants. En effet, lorsque le tribunal devra prendre une dĂ©cision relative Ă vos enfants, la stabilitĂ© de ceux-ci sera un critĂšre considĂ©rĂ©. Ainsi, lorsquâil sâagit dâune question de garde, agissez rapidement: le plus tĂŽt sera le mieux.
La prise de décision concernant les enfants
Au QuĂ©bec, contrairement Ă ailleurs dans le monde, avoir la garde physique dâun enfant ne vous donne pas le droit de prendre seul toutes les dĂ©cisions le concernant. En effet, Ă moins de situations exceptionnelles oĂč un parent aurait Ă©tĂ© dĂ©chu de ses droits par un tribunal, les deux parents exercent conjointement lâautoritĂ© parentale et doivent prendre ensemble les dĂ©cisions dâimportance concernant leurs enfants: le choix dâĂ©cole, les soins de santĂ© Ă prodiguer ou non, les pratiques religieuses, la nourriture (ex : vĂ©gĂ©tarisme), certaines activitĂ©s, etc.
Ainsi, vous devez consulter et obtenir lâautorisation de lâautre parent avant dâagir. Si vous et lâautre parent ne vous entendez pas sur une de ces dĂ©cisions importantes concernant vos enfants, il vous sera possible de vous adresser au tribunal pour faire trancher la question, et ce que vous ayez ou non la garde physique de lâenfant. Sâil est impossible pour vous dâattendre lâautorisation du tribunal, consultez-nous avant dâagir.
La pension alimentaire pour enfants
La Loi prĂ©cise que les deux parents doivent subvenir aux besoins de leurs enfants. Puisque cette obligation lĂ©gale survit Ă la rupture du couple, les parents doivent continuer Ă contribuer financiĂšrement aux besoins de leurs enfants aprĂšs leur sĂ©paration. Câest ce quâon appelle la pension alimentaire payable pour les enfants (Ă ne pas confondre avec la pension alimentaire payable au bĂ©nĂ©fice de lâex-Ă©poux(se)).
Cette pension alimentaire pour enfants est avant tout dĂ©terminĂ©e en fonction des revenus des parents, puis modulĂ©e en tenant compte du temps de garde de chacun. Ainsi, plus votre salaire est Ă©levĂ© et moins vous passez de temps avec vos enfants, plus la pension alimentaire pour enfants que vous devrez payer sera grande. De la mĂȘme façon, si vous et lâautre parent gĂ©nĂ©rez chacun un revenu brut annuel de 65 000 $ et que vous vous partagez la garde de votre enfant Ă©galement (chacun 50% du temps), aucune pension alimentaire pour enfants ne sera payable. Par contre, si dans ce mĂȘme scĂ©nario, vous gĂ©nĂ©rez un revenu brut annuel de 100 000 $, câest vous qui devrez payer une pension alimentaire pour enfants Ă lâautre parent, et ce mĂȘme si une garde partagĂ©e est en place.
La pension alimentaire pour enfants ainsi payable est déterminée en fonction de barÚmes établis par la Loi. Nous pourrons vous assister à faire les calculs nécessaires.
Puisque cette pension alimentaire est basĂ©e sur les revenus bruts des parents, il existe certaines situations (revenus dâentreprise, compagnies contrĂŽlĂ©es par le payeur, bĂ©nĂ©fices non-rĂ©partis, dĂ©penses personnelles payĂ©es Ă mĂȘme lâentreprise, revenus dâinvestissements, revenus au noir ou non-dĂ©clarĂ©s, refus du payeur de travailler, etc.), oĂč il sera utile de demander au tribunal dâimputer (c’est-Ă -dire d’ajouter) un revenu Ă lâautre parent, afin que la pension alimentaire puisse ĂȘtre fixĂ©e adĂ©quatement et de façon juste.
Il importe de mentionner que la pension alimentaire pour enfant a Ă©tĂ© dĂ©fiscalisĂ©e il y a plusieurs annĂ©es, ce qui veut dire que les montants versĂ©s Ă ce titre sont nets dâimpĂŽt (donc non-dĂ©ductible pour celui qui la paye, et non-imposable pour celui qui la reçoit).
Contrairement Ă la croyance gĂ©nĂ©rale, la pension alimentaire pour enfants ne sâĂ©teint pas lorsque lâenfant atteint lâĂąge de 18 ans. En fait, la pension alimentaire sera payable tant que votre enfant sera considĂ©rĂ© comme Ă©tant âdĂ©pendant financiĂšrementâ de ses parents. RĂšgle gĂ©nĂ©rale, mĂȘme si votre enfant est ĂągĂ© de plus de 18 ans, sâil est aux Ă©tudes Ă temps plein, la pension alimentaire pour enfants continuera dâĂȘtre payable. Il existe plusieurs particularitĂ©s en ce qui concerne la pension alimentaire payable au bĂ©nĂ©fice dâun enfant majeur, et il faudra prendre en considĂ©ration votre cas particulier. Un de nos professionnels saura vous conseiller.
Les frais particuliers
Ă la pension alimentaire de base pour enfants peuvent sâajouter dâautres frais que les parents devront assumer, en proportion de leurs revenus respectifs. Câest ce quâon appelle les frais particuliers. Ces frais inclus notamment:
- les frais de garde (garderie, service de garde Ă lâĂ©cole, etc.);
- lâĂ©cole privĂ©e;
- les Ă©tudes postsecondaires;
- lâorthodontie;
- les mĂ©dicaments non-couverts par lâassurance;
- les activitĂ©s sportives de compĂ©tition, comme la gymnastique, lâĂ©quitation, le hockey, le soccer, etc.;
- etc.
En ce qui concerne les frais particuliers, gardez en tĂȘte quâavant dâengendrer un tel frais, vous devez obtenir lâautorisation de lâautre parent si vous souhaitez pouvoir lui rĂ©clamer le remboursement de cette dĂ©pense. Si lâautre parent refuse dâengendrer un tel frais, ou mĂȘme sâil refuse de vous rembourser un tel frais, vous pourrez vous adresser au tribunal pour faire trancher ces questions. Nous pouvons vous assister dans cette dĂ©marche.
Par exemple, Karen et Martin sont les parents de Thomas, un petit garçon de 11 ans qui dĂ©bute sa 6e annĂ©e du primaire cette annĂ©e. MalgrĂ© leur sĂ©paration il y a 2 ans, Karen et Martin ont toujours rĂ©ussi Ă sâentendre pour les dĂ©cisions relatives Ă leur fils. Est maintenant arrivĂ© le temps oĂč les parents doivent inscrire Thomas Ă lâĂ©cole secondaire. Câest lĂ que le problĂšme arrive. Ils ne sâentendent plus. Karen veut inscrire Thomas Ă lâĂ©cole privĂ©e. Elle pense que le suivi serrĂ© qui est fait Ă cette Ă©cole privĂ©e aidera Thomas avec ses problĂšmes de comportement, et pense aussi que la concentration sportive qui est offerte sera bĂ©nĂ©fique pour lui. Karen veut offrir ce quâil y a de mieux Ă Thomas et dit que la situation financiĂšre combinĂ©e des parents est plus que suffisante pour lui offrir ce luxe. Martin, lui, nâest pas du tout dâaccord. Dâabord, puisque câest lui qui gĂ©nĂšre le plus de revenus, il sait que câest lui qui devra assumer seul une grande partie des frais de cette Ă©cole privĂ©e. De plus, il ne pense pas que Thomas ait des problĂšmes de comportements qui nĂ©cessitent la frĂ©quentation de lâĂ©cole privĂ©e, et soutient que lâĂ©cole publique du quartier â celle-lĂ mĂȘme qui a Ă©tĂ© frĂ©quentĂ©e par Karen et Martin â offre tout autant de services. Ă tout Ă©vĂ©nement, Martin pense que lâĂ©cole privĂ©e, ce nâest pas âla vrai vieâ et souhaite offrir Ă son fils une Ă©ducation publique, ce qui est plus prĂšs de ses valeurs parentales. Bref, Karen et Martin ne sâentendent pas. Dans une telle situation, Karen pourra sâadresser au tribunal pour demander Ă ĂȘtre autorisĂ©e Ă inscrire Thomas Ă lâĂ©cole privĂ©e et forcer Martin Ă assumer sa partie des frais. Ăvidemment, Martin se dĂ©fendra et expliquera sa position. Le tribunal tranchera, aprĂšs avoir entendu la preuve, en rendant la dĂ©cision qui sera la meilleure pour lâenfant Thomas.
Ă NOTER: Relativement aux enfants, tant en ce qui concerne la garde, lâautoritĂ© parentale, la pension alimentaire pour enfants que les frais particuliers, les rĂšgles sont les mĂȘmes que vous soyez mariĂ© ou non.
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